Une brève histoire de Montréal.
Avec l’aimable participation de Monsieur Raymond Burgod
En l255,le sire de Thoire et de Villars, Etienne I, épousa Béatrice de Faucigny qui lui apporta en dot le territoire et le village de Sénoche situé à l’orient de l’ancienne route de Lyon à Saint-Claude en face de Montréal, à 1700 m à vol d’oiseau à l’ouest.
Ce fut alors dans l’intervalle de 1244 à 1248 que le château féodal de Montréal fut édifié par Etienne II afin de lui servir de place forte pour arrêter les prétentions des puissants seigneurs ecclesiastiques de Nantua.
Le sommet abrupt sur lequel le château fut construit,son élévation surtout lui firent donner le nom de « Mons Regalis » (Mont Royal) dont on a fait MONTREAL.
Effectivement, cet antique manoir juché au sommet d’un rocher vis-a-vis de Sénoche, dominait royalement les châteaux voisins de Brion et de Nantua, et plus tard, ceux de Saint Martin, de Maillat et de Volognat.
Pendant qu’Etienne Il faisait construire son château de Montréal, les habitants du village de Sénoche quittèrent leur ancien séjour et allèrent se mettre sous la protection de la forteresse.
C’est ainsi que Montréal fut bâti en même temps que le manoir. Le nouveau village de Montréal prospéra tellement, surtout après les franchises accordées en 1287, qu’en 1294, il y avait à Montréal des écoles pour former des clercs.
En l317,l’un des successeurs des sires de Thoire et de Villars, Humbert V, concéda aux habitants de Montréal un droit d’entrée sur tout le bétail qui s’y rendait les jours de foire et de marché.
Cette concession fut faite à la condition que les habitants cloraient la ville de murailles pour la défense.
En 1331,il y eut une limitation arbitrale entre les territoires de la seigneurie de Montréal et ceux de Nantua.
Cette délimitation est importante en ce qu’elle nous donne des renseignements l’origine de l’ancien hameau de La Cluse.
Le dernier descendant des sires de Thoire et Villars, Humbert VII, seigneur de Montréal, en résidence au château de Trévoux, vendit en 1402 au Comte de Savoie, toutes les villes, châteaux et dépendances (dont Montréal,évidemment) qui lui appartenaient.
Le châtelain de Montréal fut alors remplacé par un officier du Comte de Savoie.
C’est en 1570 que la châtellerie de Montréal fut érigée en Comté par le Duc de Savoie, et celà au profit du sire de Montfort qui en avait fait l’acquisition.
En l602, peu après le rattachement de notre région au royaume de France, le Roi HENRI IV ordonna la démollition du château de Montréal.
En 1622, LOUIS XIII fit rebâtir le château pour y mettre une garnison chargée de surveiller tout le pays environnant.
En l635, le commandant du château de Montréal reçut ordre de démolir à nouveau le château.
Ce commandant était alors Antoine de Douglas dont l’arrière petit-fils, Charles de Douglas, acheta le Comté de Montréal des héritiers de M. Bernard de Bude, alors titulaires de la seigneurie, en 1757.
C’est ainsi que Montréal entra dans la famille de Douglas dont les descendants portent encore le titre de Comte et habitent la localité dans le château plus moderne construit au pied du massif de Montréal par Archimbaud de Douglas, dernier Comte à terrier de Montréal, en 1789.