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Le château de Montréal: une forteresse imprenable.

LE CHATEAU DE MONTREAL : UNE FORTERESSE IMPRENABLE

Extraits de l’ouvrage de M. Emile BOCQUILLOT  » Les Montréal de France  »
En prolongement de nos articles précédents, il nous a paru intéressant de publier les recherches effectuées par M. BOCQUILLOT.

En voici l’essentiel en ce qui concerne notre MONTREAL : Le sommet abrupt sur lequel le château fut bâti en 1244-1248, son élévation surtout, lui firent donner le nom de MONS REGALIS ( MONT ROYAL ), dont on a fait MONTREAL.En effet, cet antique manoir, aux allures de forteresse, perché au sommet d’un rocher, dominait comme un roi les châteaux de BRION, et plus tard ceux de ST MARTIN, de MAILLAT et de VOLOGNAT, inquiétant fortement les gens de NANTUA.

L’escarpement de MONTREAL est ce que l’on nomme en topographie jurassienne un « crêt », c’est-à-dire le résultat de l’écroulement d’une voûte anticlinale.
Nombreux dans l’Ain et le Jura, sont les crêts, hardiment dressés au-dessus des forêts noires, que couronnent encore les ruines féodales.

Mais ici, nous avons au sommet du rocher une particularité géologique très spectaculaire, constituée par des dalles calcaires de plusieurs mètres de haut, parfaitement verticales et lisses.

Du château, rien hélas ne subsiste à part quelques pierres, la base d’une petite tour et les trous carrés où s’encastraient les poutres lancées d’une dalle rocheuse à l’autre.

A pic, du côté du nord et de l’ouest, vertigineux à l’est, MONTREAL n’était abordable que par le sud, là où un sentier courait sur une arête assez vive.

Ce sentier, suivant le baron Raverat, aboutissait à un fossé creusé dans le roc, et que l’on ne pouvait traverser que par un pont-levis, au-delà duquel il fallait longer le rempart jusqu’à la porte d’entrée, défendue par deux tours carrées.

Une fois cette porte franchie, on rencontrait encore une suite de fortifications jusqu’à une seconde porte et une seconde enceinte.Mais tout ne se bornait pas là ; car on se trouvait alors devant une troisième enceinte qu’il fallait enlever pour atteindre le pied du donjon; ce que l’on ne pouvait exécuter pour atteindre le pied du donjon ; ce que l’on ne pouvait exécuter qu’en restant exposé aux coups des défenseurs retranchés dans les appartements de la  » fècle  » (dalles verticales).
En outre, le donjon lui-même était à l’abri d’une dernière attaque par, sa position escarpée que les assiégeants ne pouvaient aborder qu’en grimpant par un sentier à lacets, circonstance qui rendait leur marche lente et entourée de périls.Hélas, le château-fort fut démoli sur ordre du roi HENRI IV en 1602.
Reconstruit en 1622 sur ordre de LOUIS XIII, il fut démoli définitivement en 1635.

Nous le regrettons tous, car cette forteresse devait être splendide. L’histoire en a décidé autrement…
(transcrit par Raymond BURGOD)

Au pied du Mont Royal, l’autoroute A404 – Neuf siècles d’Histoire les séparent.

Voilà ce qu’aurait pu être le paysage…