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L’église de Montréal et la famille DOUGLAS.

L’EGLISE DE MONTREAL ET LA FAMILLE DOUGLAS
( par Raymond Burgod, d’après Robert PREVOST )

PREAMBULE

La famille DOUGLAS se transplanta d’Ecosse en Bretagne à la suite des guerres sous Charles VII.
Elle y demeura quelques générations, puis s’établit en Picardie.
Le plus lointain de cette lignée serait Sholto DOUGLAS qui en 770 , porta aide à Solvatius, roi d’Ecosse .
Parce que la famille connut plusieurs migrations, ses membres eurent souvent à prouver leur noblesse.
Tel fut le cas pour Pierre, le fils d’Antoine.
Ainsi, les DOUGLAS constituent l’une des maisons de France qui possèdent la plus riche documentation sur leurs origines et leur filiation.
Pierre eut un fils, Charles, qui fut syndic de la noblesse du Bugey.
De son mariage avec Marie-Anne DELILIA, il eut deux fils dont François Prosper né à MONTREAL en 1725, et qui devait faire toute la guerre du Canada ( 1756-1760 ).
En janvier 1755, alors que la nouvelle France constitue la plus importante colonie de LOUIS XV en Amérique, l’Angleterre envoie deux régiments outre-atlantique.
François Prosper, baron de DOUGLAS, capitaine au régiment du Languedoc, s’embarque avec celui-ci.
Dès l’année de son arrivée, on le trouve au lac Saint-Sacrement.

En 1756, il est devant le fort Chouagguen, dont les forces françaises s’emparent. Il est fait CHEVALIER DE SAINT LOUIS.

En 1759, les Anglais assiègent Québec. Douglas fait partie d’un contingent chargé de s’opposer à leur débarquement.
Québec capitule.
Médaille de l'Ordre de Saint Louis

François Prosper épousa Charlotte de La Corne de Chaptes, fille d’un capitaine d’infanterie. Un fils naît de cette union :
Louis Archambaud. Un deuxième fils naît en 1759 : Luc Charles Sholto . Après la capitulation de la Nouvelle-France, François Prosper rentre dans son pays avec sa famille. Il séjourne en Touraine où lui naît un troisième fils, puis va à AUCH. Il servit plus tard en Corse, et décéda en 1781.
Il fut inhumé dan l’église de NANTUA, ce qui est fort étonnant, car la famille avait sa chapelle à MONTREAL.

L’EGLISE DE MONTREAL – LA FAMILLE DOUGLAS et l’histoire de cette famille

La chapelle des DOUGLAS date du début du XVII ° siècle. Au-dessus d’une porte latérale, gravée dans un linteau, se lit l’année 1619 et se distinguent les armoiries des DOUGLAS, « au cœur de gueules, couronné d’or ; au chef chargé de trois étoiles d’argent »
Au XIII ° siècle, JACQUES DOUGLAS fut chargé de porter en Palestine le cœur de Robert Bruce, roi d’Ecosse. C’est alors qu’un cœur sanglant surmonté d’une couronne royale s’ajouta à l’écu.
Une pierre tombale attire l’attention :
CI-GîT :
Louis Archambault comte DOUGLAS, chevalier de la légion d’honneur et de l’Ordre de St Maurice et de St Lazare du Piémont
Né à MONTREAL(CANADA) le 16 MARS MDCCLVIII
Mort à MONTREAL en Bugey le 24 février MDCCCXLII

Il fut membre du Conseil Général sous l’Empire, membre de la chambre des Députés MDCCCXV.
La rectitude de son esprit, la bonté de son cœur, la loyauté de son caractère et la grâce de ses manières lui méritèrent l’affection et le respect de tous ceux qui l’ont connu. DE PROFUNDIS.

Le citoyen DELILIA DE CROZE dénonça le seigneur de MONTREAL, parce que celui-ci s’était fixé à LYON, et se prétendait issu des rois d’Ecosse.
Le 2 avril 1793, on arrêtait DOUGLAS et on l’incarcérait à BOURG EN BRESSE.
Il était promis à la guillotine.
Mais deux jours avant la date fixée pour l’exécution, les paysans de MONTREAL se présentèrent en délégation auprès du tribunal révolutionnaire pour réclamer sa libération.
On le ramena triomphalement à MONTREAL.
En 1812, NAPOLEON nommait le comte de DOUGLAS MEMBRE du Conseil Général.
Puis il devint : chevalier de SAINT LOUIS en 1816 , chevalier du LYS en 1819, puis chevalier de la légion d’honneur.
Il décéda en 1842.

Quant à l’autre DOUGLAS, Luc Charles Sholto, personne ne savait ce qu’il était devenu !
Au cours des massacres de septembre 1792, soupçonné de fidélité au Roi, il fut égorgé à PARIS, avec plusieurs milliers de prisonniers.